Setsuka

Le Pays des Merveilles de Setsuka

Mercredi 14 avril 2010 à 15:04

HISTOIRE

En l'an 1327, Guillaume de Baskerville et son secrétaire sont priés de découvrir qui a poussé un moine à se fracasser les os aux pieds des vénérables murailles d'une abbaye. Commence alors une enquête qui prendra de plus en plus d'ampleur à mesure que les jours passent...

CRITIQUE

Lecture commune organisée par Livraddict, je m'y suis plongée... pour en sortir extrêmement déçue. Les raisons sont simples :
Tout d'abord, l'écriture est toute petite. Je ne suis pas contre une typographie serrée, mais lorsqu'on ne veut pas se prendre la tête, je crois que ce livre n'est pas fait pour cela ! Bien au contraire, il demande un effort de concentration monstrueux et j'ai eu du mal à plonger dans l'histoire. Qui en gros se résumé à une enquête policière dans une abbaye (dont l'identité est inconnue) en l'espace de sept jours. Ca me semblait pas mal, mais l'auteur nous en donne TROP.
Je m'explique : au fil de l'intrigue, l'auteur nous parsème de mots latins ! D'accord, ce livre a été traduit de l'italien, et c'est bien connu, l'Italie est réputée pour avoir été l'une des villes les plus prestigieuses de l'Empire Romain. Mais tout de même ! Le traducteur aurait pu nous traduire les passages latins ! Mais non, il se contente de nous les servir comme un cheveu sur la soupe et c'est au lecteur de se démerder pour traduire... Bon, ce fut pour moi le plus gros défaut du roman, voire même un coup de gueule, mais j'assume.
Au niveau de l'intrigue, là encore, on a droit à des passages qui pour moi, n'ont rien à faire dans ce roman. Et j'ai essayé de calculer ; si on enlève les pages que je juge inutiles, cela ferait environ... une centaine de pages ! Et je ne vois pas l'intérêt de savoir, par exemple la pauvreté de Jésus. L'auteur nous parsème de détails dont le lecteur s'en fout. Cherche-t-il à nous prouver qu'il a une intelligence surdéveloppée ? En tout cas, je ne suis pas convaincue.
Les personnages maintenant. Il y en a pas mal et je suis vite perdue parmi eux. Mais deux d'entre eux sortent : Guillaume de Baskerville, Sherlock Holmes moyen-ageux et son secrétaire Adso (le narrateur de l'histoire). Ce dernier nous assome avec des descriptions à faire décrocher la mâchoire, tant elles sont ennuyeuses... Je pense notamment au prologue lorsqu'il nous décrit Guillaume dans les moindres détails. Eco tenterait-il d'imiter Balzac ? Tentative ratée, selon moi.
Bref, ce livre fut une belle daube. Je ne le recommande pas. Dommage car le propos était bien trouvé.


NOTE

1/5

Par Nathalie le Dimanche 16 mai 2010 à 8:26
Eh bien ! J'ai l'impression d'être la seule à avoir aimé ce livre lors de cette lecture commune :D
Par evertkhorus le Dimanche 16 mai 2010 à 12:56
Wow encore plus virulente que moi, je ne pensais pas ça possible!!! Bien d'accord avec toi et je pousse aussi un grand coup de gueule contre les passages en latin!
Par Lexounet le Dimanche 16 mai 2010 à 15:19
Qualifier de "daube" ce livre est quand même vraiment osé, un peu d'humilité est parfois de rigueur... Tu es passé à côté et je le comprends très bien. Les passages que toi tu qualifies d'inutiles sont ceux qui font sa force mais je ne conseillerai jamais ce livre à des gens pas attirés par l'Histoire. J'ai adoré les descriptions même si elles étaient trop détaillées parfois.
Par craklou le Lundi 17 mai 2010 à 10:35
J'ai bien apprécié personnellement, mais j'a aussi trouvé obscures tous les passages historiques, bien que de formation médiéviste.Essaye le film, il est dans mon souvenir bien moins compliqué, bien que l'intrigue soit gardée telle quelle!
Par Avalon le Dimanche 13 juin 2010 à 11:55
Oh mon Dieu ! Ce livre est impossible à lire (pour moi).
Par Twilight-Klux-Klan le Mardi 13 juillet 2010 à 23:28
Euh... L'Italie est un pays, primo. Deux : l'intrigue se déroule au Moyen-Âge, en Europe, qui à l'époque était très chrétienne et parlait le latin. Normal, donc, qu'on retrouve des passages parlant de Jésus et des phrases en latin. De même, je rappelle que si certaines phrases n'ont pas été traduites, c'est qu'on n'en trouvait pas un équivalent assez fort dans notre langue. Ensuite, Umberto Eco, ce n'est pas un écrivain à trois francs six sous, puisque c'est l'un des rares qui traite du Moyen-âge et du policier avec autant d'érudition. Il parle des conflits religieux, politiques et intellectuels de ce début de XIVème siècle. Alors oui, tu me diras "ouais mais on s'en fout on est au XXIème". Seulement voilà : le passé influe énormément sur le présent, et les guerres de religions actuelles sont issues des conflits antérieurs. Alors bon, ton avis est totalement infondé. Cela dit, ne le prends pas mal ; tu ne peux que t'améliorer, de toute façon, niveau ana
 

Ajouter un commentaire

Note : Setsuka n'accepte que les commentaires des personnes possédant un compte sur Cowblog : vous devez obligatoirement être identifié pour poster un commentaire.









Commentaire :








Votre adresse IP sera enregistrée pour des raisons de sécurité.
 

La discussion continue ailleurs...

Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://setsuka.cowblog.fr/trackback/3024057

 

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast